« Plus que jamais, je me suis rendu compte à quel point nous faisions un beau métier ! »

Elodie Silliard est professeure d’anglais et néerlandais en Marketing à l’EPHEC. Comme pour la quasi-totalité des Belges, son quotidien a été complètement chamboulé depuis le confinement. Son PC est devenu son nouveau meilleur ami et elle a dû se réinventer pour continuer à exercer ce métier qu’elle aime tant !

« Lorsque le passage au distanciel a été annoncé pour l’ensemble des cours, nous avons vraiment vécu une course contre la montre ! », nous explique Elodie. « Nous avions un week-end pour mettre tout en place et nous assurer que la transition se ferait de la façon la plus douce possible. » Avec son collègue Larry, Elodie fait partie de la task force anglais 1 transversal qui coordonne l’ensemble des cours d’anglais en première année à l’EPHEC, toutes sections et toutes implantations confondues.  

« Le changement le plus marquant, c’est le temps passé derrière mon PC ! », poursuit Elodie. « Mon nouveau quotidien, c’est 8h – 18h les yeux rivés sur un écran ».  Comme les autres profs, Elodie démultiplie le temps passé à communiquer avec ses collègues et avec les étudiants. « Il y a un énorme travail de l’ombre que nous devons réaliser en fait. Et je m’impose une grande réactivité lorsqu’il s’agit de répondre à des questions des étudiants. »

 

Lors des deux premières semaines de confinement, Elodie a dispensé ses cours de façon asynchrone. Elle préparait ses cours, les mettait à disposition de ses étudiants, leur donnait les exercices à faire… le tout par Moodle et mail principalement. « Depuis cette semaine, je préfère privilégier le ‘live’ car j’ai vraiment senti une demande des étudiants de retrouver un certain contact et un certain rythme de cours aussi. »

« C’est un chamboulement, avec son lot de contraintes mais aussi ses bonnes surprises ». Toujours avec son collègue Larry, Elodie a pu tester une nouvelle plateforme d’auto-apprentissage, Wooflash, pour fournir des exercices de grammaire avec feedback automatique. « On voulait changer notre méthode concernant la grammaire l’année prochaine seulement, mais les circonstances nous ont poussés à tester ce nouvel outil dès maintenant. C’est une bonne chose. En fait, dans une certaine mesure, ce confinement nous pousse à nous réinventer dans notre métier d’enseignant ! »

Pour garder le cap et le moral, Elodie s’aère en moyenne 1h30 par jour. Elle évite aussi de regarder trop souvent les infos qu’elle trouve anxiogènes et elle passe beaucoup de temps au téléphone pour prendre des nouvelles et répondre aux interrogations de ses collègues.

« Je le savais déjà mais ce confinement a encore renforcé ma conviction que nous faisons vraiment un chouette métier. Et je me suis aussi rendu compte à quel point le contact avec les étudiants et les collègues me manque ! »