Pour répondre à cette question, nous avons interrogé Daphnée Boizard, professeur de Marketing à l’EPHEC.

 

 

Les entreprises qui se réinventent

Afin de répondre au mieux aux exigences actuelles du marché et de compenser les pertes engendrées par l’arrêt du secteur HORECA, certaines marques de boissons alcoolisées se sont mises à produire du gel hydroalcoolique. C’est une stratégie de croissance par diversification concentrique, nous explique Daphnée Boizard ; cette stratégie consiste à utiliser les compétences actuelles de l’entreprise, afin de se développer sur d’autres marchés que les marchés déjà exploités par l’entreprise. 

Autre secteur, autre exemple avec Panasonic, présente dans de nombreux domaines tels que la téléphonie, l’audio-vidéo, mais également le soin et la beauté. C’est de son expertise dans ce dernier que Panasonic a décidé de profiter afin de se développer en cette période de crise sanitaire en produisant des masques.

La crise comme vecteur de croissance pour les entreprises

Daphnée Boizard nous rappelle que certains secteurs sont en plein développement « grâce » aux conditions actuelles, vu le changement des habitudes quotidiennes des consommateurs. Parmi les changements principaux du quotidien, nous retrouvons bien évidemment le télétravail, mais aussi le temps passé en famille, à la maison. On observe un boom des plateformes collaboratives, de vidéo conférences et de cours en ligne.

Autre secteur à qui « profite » la crise : le secteur des jeux de société. Les consommateurs retrouvent les valeurs et activités d’antan, longtemps délaissées au profit de journées très (trop) chargées.
Retour des plaisirs et des partages en famille, les jeux de société sont une très belle alternative à l’ennui et une bonne manière de se détacher des écrans. 
Comme tous les autres domaines, ce secteur se développe également beaucoup en ligne.

S’adapter aux tendances de consommation

Afin de rebondir au mieux en cette période, répondre aux tendances actuelles est absolument essentiel pour toutes les entreprises. On note de nombreux changements dans le comportement d’achat des Belges face à la crise. Ces changements sont dus aux craintes ressenties face à la crise qui fait prendre conscience aux consommateurs qu’il est indispensable de prendre soin de sa santé et de celle des autres. On note donc par exemple une nette augmentation de la consommation de produits issus de l’agriculture biologique, mais aussi de produits plus écologiques.

Alors que cette crise risque d’entrainer un grand nombre de faillites, pour d’autres, c’est une réelle opportunité !